🌳 ForĂȘts et GFI

La forĂȘt privĂ©e française en quelques chiffres

La forĂȘt privĂ©e tient une place centrale au sein de notre sociĂ©tĂ© puisqu’elle reprĂ©sente 75 % du couvert forestier français et appartient Ă  plus de 3,3 millions de citoyens. Au quotidien, plusieurs dizaines de milliers de français sont rĂ©ellement engagĂ©s dans la gestion de la forĂȘt qui se situe Ă  l’amont d’une filiĂšre employant prĂšs de 400.000 personnes, souvent sur des territoires ruraux oĂč l’emploi est crucial.
La forĂȘt française est une chance pour notre pays ! Pompe Ă  carbone stratĂ©gique pour notre territoire, elle tiendra une place de plus en plus importante dans les dĂ©cennies Ă  venir, compte tenu du bouleversement climatique. Il faut l’aider Ă  s’adapter car on compte aussi sur elle pour jouer un rĂŽle d’attĂ©nuation de l’effet de serre, responsable du rĂ©chauffement observĂ©. Les attentes vis-Ă -vis de la forĂȘt sont donc nombreuses, exigeantes et stratĂ©giques. On lui demande d’abriter la biodiversitĂ©, purifier l’air et l’eau, fournir du bois, un matĂ©riau Ă©cologique aux multiples usages, structurer nos paysages

Bonne nouvelle : elle a les atouts pour y rĂ©pondre, Ă  condition de donner aux forestiers les moyens de la gĂ©rer durablement. L’économie forestiĂšre reste fragile malgrĂ© l’accroissement de la rĂ©colte dans le cadre des documents de gestion durable qui assurent que les prĂ©lĂšvements opĂ©rĂ©s donnent lieu Ă  des actions de renouvellement de la forĂȘt. Sans cet Ă©quilibre Ă©conomique, c’est l’ensemble des dĂ©fis sociaux et environnementaux qui souffrent Ă©galement
Antoine d’AmĂ©court, prĂ©sident Fransylva et CNPF

la ForĂȘt en France

En mĂ©tropole, la superficie forestiĂšre s’accroĂźt fortement depuis le XIX siĂšcle pour couvrir :

  • 9 millions d’hectares en 1840, soit 90.000 kmÂČ, ou 15% du territoire française
  • 14 millions d’hectares en 1985, soit 140.000 kmÂČ, ou 26% du territoire français
  • 17 millions d’hectares en 2018, soit 170.000 kmÂČ, ou 31% du territoire français

C’est l’occupation des sols la plus importante avec l’agriculture. Cette extension de la superficie forestiĂšre (majoritairement en feuillus) est plus particuliĂšrement visible sur le grand arc mĂ©diterranĂ©en et la Corse, en Bretagne et en Pays de la Loire.

Plus de 75% de la forĂȘt française appartient Ă  des propriĂ©taires forestiers privĂ©s, soit environ 12 millions d’hectares Ă  vocation de production. Les 25% sont des forĂȘts publiques appartenant Ă  l’Etat, communes, collectivitĂ©s locales ou Ă©tablissements publics. Parmi ces rĂ©gions :

  • 90% des forĂȘts sont privĂ©es en Bretagne, Nouvelle Aquitaine et Pays de la Loire
  • 50% des forĂȘts sont privĂ©es en Auvergne, RhĂŽne-Alpes, Occitanie
Quote-part de forĂȘts privĂ©es en France selon les RĂ©gions

Contrairement aux idĂ©es reçues, la forĂȘt française est trĂšs majoritairement feuillue. Elle se partage en deux parts presque Ă©gales entre les peuplements purs (7,3 millions d’hectares) et mĂ©langĂ©s (7,4 millions d’hectares).
Parmi les peuplements mĂ©langĂ©s, les peuplements Ă  deux essences majoritaires reprĂ©sentent un tiers des peuplements, tandis que ceux Ă  trois essences ou plus en reprĂ©sentent 17 %. Les forĂȘts du Nord-Est de la France et du Massif central sont les plus diversifiĂ©es. À l’opposĂ©, le massif landais est un grand massif de peuplements quasi exclusivement composĂ© de pin maritime.
L’Inventaire Forestier National compte plus de 190 essences forestiĂšres sur le territoire mĂ©tropolitain dont 142 feuillues : la forĂȘt française bĂ©nĂ©ficie de diffĂ©rents climats ce qui explique cette diversitĂ©. C’est un atout dans un contexte d’incertitudes liĂ©es au changement climatique.
La grande majoritĂ© des bois valorisĂ©s sont le chĂȘne, le hĂȘtre, le sapin et l’épicĂ©a, le pin maritime et le peuplier. En comparaison, l’Allemagne possĂšde 51 essences, dont quatre reprĂ©sentent les Ÿ du volume ; la SuĂšde en compte 26, dont trois reprĂ©sentent 92 % du volume.

RĂ©partition du type de forĂȘts en France

Les essences les plus reprĂ©sentĂ©es en France sont le chĂȘne (pĂ©donculĂ©, sessile, pubescent ou vert) qui totalise 40% des forĂȘts, le pin (sylvestre ou maritime) pour 15%, puis d’autres variĂ©tĂ©s comme le hĂȘtre et le chĂątaigner (6% chacun), ou le frĂȘne (5%).

Actuellement, le marchĂ© demande plus de rĂ©sineux, notamment pour le bois d’Ɠuvre. Les bois feuillus ne reprĂ©sentent qu’un tiers de la rĂ©colte commercialisĂ©e de bois d’Ɠuvre et d’industrie soit 10 millions de m3/an, contre plus de 20 millions de m3/an pour les rĂ©sineux en 2019.

La production annuelle de la forĂȘt française mĂ©tropolitaine est de 90 millions de m3 par an, composĂ© de 40% de rĂ©sineux et de 60% de feuillus. RapportĂ©e Ă  la superficie, la production moyenne est de 6 m3 par hectare et par an. La production biologique est la plus faible en Provence Alpes Cote d’Azur, et la plus forte dans le Grand Est. Cette production biologique est assurĂ©e Ă  75% par la forĂȘt privĂ©e.

Le stock de bois sur pied de la forĂȘt française a augmentĂ© de 50% en 30 ans, pour passer de 2 milliards de m3 en 1985, Ă  3 milliards de m3 en 2018. Les feuillus reprĂ©sentent plus de 60% du stock de bois sur pied, majoritairement composĂ© de chĂȘne. Les rĂ©sineux (Ă©picĂ©a, sapin, pin) totalisent donc plus d’un milliard de mĂštres cube sur pied.

La forĂȘt privĂ©e française est donc en phase de production. Les parts de petits et moyens bois reprĂ©sentent plus de 60% du volume total en forĂȘt privĂ©e. Les trĂšs gros bois (17%) sont majoritairement Ă  rĂ©colter et Ă  renouveler. L’IGN considĂšre qu’un tiers du volume de bois disponible est difficile Ă  exploiter du fait d’itinĂ©raires de dĂ©bardage, accessibilitĂ© du site aux engins, pente et portance du sol.

Nombre de propriĂ©taires et surfaces de forĂȘts en France suivant les tailles de parcelles

Contrairement aux richesses mondiales – moins d’1% de la population possĂšde plus de 50% des ressources -, la forĂȘt française est dĂ©tenue par un grand nombre de petits propriĂ©taires. Par exemple, plus de 3 millions de propriĂ©taires possĂšdent individuellement moins de 4 hectares, totalisant une superficie de plus 2 millions d’hectares.

la Gestion Durable des ForĂȘts

La forĂȘt privĂ©e dispose actuellement de trois types de documents de gestion durable (DGD) en fonction de la surface de la forĂȘt : Plan simple de gestion, Code de bonnes pratiques sylvicoles, RĂšglement type de gestion. Ils dĂ©crivent les caractĂ©ristiques des peuplements et qualifient les coupes et travaux envisagĂ©s. Ils assurent la pĂ©rennitĂ© de la gestion durable des forĂȘts privĂ©es. Environ 36 % de forĂȘts privĂ©es sont dotĂ©es d’un document de gestion.

Le Plan Simple de Gestion (PSG) est agréé par le CNPF et est obligatoire pour les propriĂ©tĂ©s de 25 ha et plus. Il peut aussi ĂȘtre prĂ©sentĂ© sur la base du volontariat pour les forĂȘts de plus de 10 ha. Sa durĂ©e d’application, choisie par le propriĂ©taire, est comprise entre 10 et 20 ans.

Dans le passĂ©, les forĂȘts privĂ©es ont longtemps Ă©tĂ© traitĂ©es majoritairement en taillis sous futaie (TSF). Cette sylviculture consiste Ă  rĂ©aliser un traitement irrĂ©gulier avec coupe de l’ensemble du taillis tous les 25 ans environ pour la production de bois de chauffage. A partir du milieu des annĂ©es 1990, les forestiers ont progressivement converti des surfaces importantes de taillis sous futaie vers la futaie rĂ©guliĂšre puis irrĂ©guliĂšre. Les futaies permettent de produire plus de bois de qualitĂ© Ă  l’hectare.

RĂ©partition des traitement des forĂȘts en France selon les RĂ©gions

Les forĂȘt dotĂ©es d’un Plan Simple de Gestion :

  • ont une plus grande part d’essences feuillues valorisables Ă©conomiquement,
  • sont composĂ©es de chĂȘnes pĂ©donculĂ©s et sessiles de meilleure qualitĂ©,
  • ont un taux de prĂ©lĂšvement significativement plus fort, les coupes y sont deux fois plus frĂ©quentes,
  • ont des rĂ©coltes en surface de feuillus deux fois plus frĂ©quentes que dans les forĂȘts sans PSG ; les rĂ©coltes de rĂ©sineux y sont Ă©galement plus frĂ©quentes,
  • l’exploitabilitĂ© est plus difficile dans les forĂȘts privĂ©es sans PSG, principalement en raison de la pente plus forte (1/3 de la surface concernĂ©e par des pentes supĂ©rieures Ă  30 % contre 1/10 en forĂȘts avec PSG).

La ForĂȘt et son Importance pour les EcosystĂšmes

la Biodiversité

La forĂȘt française recense un nombre impressionnant d’espĂšces de faune et de flore. À elle seule, elle reprĂ©sente 72 % de la flore mĂ©tropolitaine. On peut Ă©galement souligner que plus de 40 % des espaces Natura 2000 sont en zone forestiĂšre.
Il est donc important d’adopter les bons gestes pour prĂ©server cette richesse naturelle et le propriĂ©taire recherche en permanence le bon Ă©quilibre entre gestion-entretien de la forĂȘt et protection des ĂȘtres vivants : maintenir des arbres morts, protĂ©ger les sols, adapter la gestion au peuplement, ne pas introduire d’espĂšces invasives


le Carbone

L’écosystĂšme forestier sĂ©questre du carbone par photosynthĂšse. Mais la valorisation et l’usage durable du bois stocke Ă©galement de gros volumes de carbone. Enfin la substitution d’énergies fossiles ou de matĂ©riaux Ă©nergivores par le bois concourt Ă©galement Ă  la rĂ©duction de notre empreinte carbone. C’est donc un secteur stratĂ©gique et incontournable pour atteindre la neutralitĂ© carbone de la France en 2050.
La forĂȘt française capte actuellement 17 % des Ă©missions annuelles nationales de carbone, soit 88 MtCOÂČ*/an. De plus, l’utilisation des produits bois permet d’éviter les Ă©missions de 42 MtCOÂČ par an. Ainsi, le bilan annuel de stockage et de substitution de la filiĂšre est de 130 MtCOÂČ. Au total, aujourd’hui la forĂȘt et le bois attĂ©nuent 28 % des Ă©missions de COÂČ annuelles nationales.

Le label bas-carbone est un dispositif volontaire reconnu par l’État pour valoriser Ă©conomiquement les rĂ©ductions des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre obtenues grĂące Ă  la sĂ©questration, au stockage et Ă  la substitution. Ainsi, aprĂšs avoir rĂ©duit autant que possible leurs Ă©missions, les entreprises peuvent compenser leurs Ă©missions de COÂČ en France, en soutenant des projets forestiers qui permettent de stocker davantage de carbone.
Des mĂ©thodes sylvicoles dĂ©montrant l’additionnalitĂ© carbone (augmentation de la captation) sont labellisĂ©es par le ministĂšre de la Transition Ă©cologique et solidaire. Ce nouveau moyen de financement participe donc Ă  la gestion durable et vertueuse des forĂȘts.

la ForĂȘt et l’Eau

Par ses qualitĂ©s naturelles et l’absence d’utilisation de produits phytosanitaires, la forĂȘt rĂ©gule le cycle hydrique et purifie l’eau. Les eaux y ont une bien plus faible teneur en nitrates. La richesse en matiĂšre organique augmente la capacitĂ© de rĂ©tention en eau. Les zones racinaires jouent un rĂŽle dans l’épuration de l’eau polluĂ©e.

Les partenariats entre forestiers et services d’alimentation en eau potable restent rares. La bonne qualitĂ© globale de l’eau sous forĂȘt est souvent suffisante pour les collectivitĂ©s.
En revanche, de nombreuses collectivitĂ©s ont investi dans des boisements. Le CNPF a recensĂ© plus de 2 000 hectares de boisement pour la protection de captages dans le Grand Ouest. Dans ce cas, elles financent le foncier et les travaux de boisement : la protection de l’eau par la forĂȘt est donc prĂ©cieuse !

la ForĂȘt, Paysage et Accueil du Public

La forĂȘt joue Ă©galement un rĂŽle sociĂ©tal fondamental. Bon nombre de français ont pris conscience de son importance au cours de ces derniĂšres annĂ©es. Le tourisme vert est en pleine expansion et la prĂ©servation des paysages est devenu un vĂ©ritable enjeu. Environ 700 millions de visites chaque annĂ©e sont enregistrĂ©es en forĂȘt publique.
Cette redĂ©couverte des bienfaits de la forĂȘt par nos concitoyens nĂ©cessite un effort de pĂ©dagogie de la part du forestier pour mieux expliquer le rĂŽle multifonctionnel de la forĂȘt et les bienfaits de la gestion durable pratiquĂ©e. Ainsi, certains modes de gestion sont parfois remis en cause. Le forestier doit alors ĂȘtre Ă  l’écoute de la sociĂ©tĂ© et de ses attentes pour toujours mieux savoir expliquer son rĂŽle.

L’Economie du Bois

le Prix Moyen des ForĂȘts

Le prix moyen des forĂȘts est de 4 190 €/hectare en 2019. Les Ă©volutions sont trĂšs variĂ©es selon les rĂ©gions. Dans l’Est, sĂ©cheresses et attaques de scolytes sur les Ă©picĂ©as accentuent la baisse de prix initiĂ©e en 2018. A l’inverse, dans le Sud-Ouest, le prix s’apprĂ©cie avec la forte progression du cours du pin maritime. Au-delĂ  du prix moyen, 90 % des transactions sont conclues Ă  des prix compris entre 620 et 12 470 €/hectare, reflĂ©tant la diversitĂ© des biens mis en vente, leur localisation gĂ©ographique et le degrĂ© de concurrence entre candidats Ă  l’acquisition.

Prix moyen d’un hectare de forĂȘt en France selon la superficie de la parcelle

Moins de 1 % de la forĂȘt privĂ©e est vendue chaque annĂ©e. Le nombre de transactions augmente cependant rĂ©guliĂšrement portĂ© par le dynamisme du marchĂ© des petites forĂȘts (1 Ă  10 ha). En 2019, la surface totale vendue reprĂ©sente prĂšs de 140 000 ha, et la valeur du marchĂ© est de 1,68 milliard d’euros ; les forĂȘts sans prĂ©sence de bĂąti reprĂ©sentent un tiers du total du marchĂ© (553 millions d’euros).

Evolution du Prix des Bois

Depuis le début des années 1970, les prix des bois feuillus et résineux ont fortement chuté : recul des usages traditionnels, concurrence des autres matériaux et des produits industriels, concurrence internationale
 expliquent cette situation. Mais depuis le début des années 2000, la demande de bois est plus soutenue, tirée par une tendance de fond plus favorable au bois : croissance verte, circuit court, qualité des matériaux, innovations industrielles

Le marché demande de plus en plus de bois résineux, en particulier pour la construction. Le bois de douglas est un des produits appréciés du fait des qualités mécaniques, de la durabilité de son bois au regard de sa vitesse de croissance. Son prix est en augmentation constante depuis plusieurs années.
L’explosion de la crise sanitaire engendrĂ©e par les scolytes (insectes xylophages) dĂšs 2018 renforce la chute des prix de l’épicĂ©a. La dĂ©gradation et la dĂ©sorganisation du marchĂ© de l’épicĂ©a sont trĂšs pĂ©nalisantes et dureront pendant encore plusieurs annĂ©es.
La demande de chĂȘne est trĂšs forte depuis une dizaine d’annĂ©es : parquet, tonnellerie, meuble, agencement
 Le chĂȘne signe un retour en force. Le hĂȘtre est de plus en plus industrialisĂ© avec un dĂ©veloppement rĂ©cent d’usages Ă  moindre valeur ajoutĂ©e et dans un contexte de forte concurrence internationale.

les Sciages

La France est un pays qui compte dans l’industrie europĂ©enne du bois. Elle est le 5e pays europĂ©en de production de sciage en millions de mĂštre cube sous Ă©corce. Pour autant, la ressource feuillue qui est la plus abondante en surface, en volume et en production biologique reste largement sous-employĂ©e. Il faut donc dĂ©velopper de nouveaux dĂ©bouchĂ©s pour la valoriser au mieux.

Le secteur du sciage se concentre, avec des investissements plus importants tirés par des marchés qui se développent (bois dans la construction
).

Entre 2007 et 2017, les volumes de sciage ont baissĂ© d’environ 20 % en France sous l’effet de la crise de l’immobilier et prĂšs de 700 entreprises ont disparu. Plus concentrĂ©e, la scierie a augmentĂ© la valeur de sa production (produits techniques) et maintenu ses capacitĂ©s de production.

Commerce du Bois

En 2019, le dĂ©ficit du commerce extĂ©rieur de la filiĂšre bois s’établit Ă  7,4 milliards d’euros. Il augmente de 7,8% par rapport Ă  2018, et constitue un nouveau record. Les importations atteignent 16,9 milliards d’euros (+ 1,2 % sur un an) alors que les exportations baissent se rapprochant de 9,5 milliards d’euros (- 3,4 %).
L’augmentation des importations est principalement due aux produits de l’industrie du bois, des pĂątes, papiers et cartons (+ 1,1 %). La plupart des exportations baissent et seuls quelques postes progressent, notamment les autres produits du travail mĂ©canique (+ 7,5 %), les ouvrages de tonnellerie (+ 6,5 %) et les sciages de rĂ©sineux (+ 3,9 %).

La plus grande partie des produits bois utilisés en France sont issus de la ressource forestiÚre nationale, élaborés et transformés sur le territoire : ce pourcentage est en augmentation.
Renouvelable, le bois est considĂ©rĂ© comme un matĂ©riau respectueux de l’environnement par les citoyens. Mais le lien entre la forĂȘt, les arbres, la production de bois français et l’utilisation de ce matĂ©riau renouvelable reste Ă  amĂ©liorer.

Usage et Destinations

Le premier usage du bois est dans le secteur de la construction au sens large : construction, isolation, fabrication de charpentes, menuiserie, panneaux, amĂ©nagement intĂ©rieur et extĂ©rieur, agencement
 Ce secteur regroupe ainsi plus du tiers des effectifs et gĂ©nĂšre la moitiĂ© de la valeur ajoutĂ©e de la filiĂšre forĂȘt-bois. 58 % de l’activitĂ© construction est rĂ©alisĂ©e dans quatre rĂ©gions (Grand Est, Auvergne – RhĂŽne-Alpes, Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire).
Le marchĂ© du meuble français est utilisateur de bois feuillu mais surtout de panneaux avec une part croissante d’importations. L’importation de meubles est Ă  l’origine de l’essentiel du creusement du dĂ©ficit commercial de la filiĂšre depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000.
La production de pĂątes Ă  papier et cartons reprĂ©sente Ă©galement une part importante de la 1 Ăšre transformation et de l’aval. Contrairement aux autres secteurs de la filiĂšre, elle repose sur une dizaine d’unitĂ©s industrielles de taille importante. Le secteur constitue un poste non nĂ©gligeable d’importations.
Le secteur de l’emballage recourt largement au bois avec 625 entreprises. Il consomme plus de 15 % des sciages.

le Bois Energie et Produits Connexes

Le bois énergie est essentiel pour donner à la France les moyens de répondre à ses engagements concernant la transition énergétique et la lutte contre le changement climatique. Il constitue aussi une ressource disponible partout sur le territoire national et aux multiples utilisations. Le bois est une énergie avec un coût stable et compétitif qui fournit 8 millions de ménages.
En 2017, le bois Ă©nergie reprĂ©sentait en France 42,3 % de la production d’énergie renouvelable. C’est la premiĂšre filiĂšre productrice de chaleur renouvelable avec une part de 70 %.

Usage du bois en France

L’usage du bois Ă©nergie Ă©vite le dĂ©stockage de 9,1 millions de tonnes de COÂČ fossile. Il participe directement Ă  l’économie circulaire et permet Ă©galement de valoriser 800 000 tonnes de bois en fin de vie.
La filiÚre bois énergie représente environ 40 000 emplois directs et indirects.
Le bois Ă©nergie gĂ©nĂšre 3 Ă  4 fois plus d’emplois en France que les Ă©nergies fossiles.

Tour de France des Régions

DĂ©couvrez pour chacune des grandes rĂ©gions de France la superficie de forĂȘts, la rĂ©colte, et les emplois reprĂ©sentĂ©s.

la ForĂȘt au CƓur de la SociĂ©tĂ©

les Enjeux pour PrĂ©server la ForĂȘt

La fragilitĂ© de l’équilibre Ă©conomique de nos forĂȘts nĂ©cessite un soutien au renouvellement forestier.
Le temps long propre Ă  la forĂȘt nĂ©cessite que les dĂ©cisions courageuses et les investissements productifs soient portĂ©s plusieurs dizaines d’annĂ©es en avance. La seule valeur de la vente du bois sur le marchĂ© ne permet pas toujours au propriĂ©taire de dĂ©gager une rentabilitĂ© suffisante pour supporter un investissement de renouvellement.

la SantĂ© des ForĂȘts

Le dĂ©rĂšglement climatique affecte particuliĂšrement la forĂȘt française, qui subit « une tempĂȘte silencieuse » depuis plusieurs annĂ©es du fait du changement climatique.
Les phĂ©nomĂšnes climatiques extrĂȘmes tels que les tempĂȘtes, les sĂ©cheresses et les incendies sont terriblement destructeurs. Les catastrophes sanitaires sont de plus en plus frĂ©quentes et dĂ©vastatrices : cynips du chĂątaignier, chalarose du frĂȘne, scolytes pour les rĂ©sineux. Ces flĂ©aux sanitaires se matĂ©rialisent souvent par des dĂ©pĂ©rissements accĂ©lĂ©rĂ©s trĂšs pĂ©nalisants pour les forestiers et difficiles Ă  apprĂ©hender pour le marchĂ© du bois. La question de l’adaptation progressive de nos forĂȘts au changement climatique par le remplacement de certaines essences ou provenances dĂ©sormais inadaptĂ©es sur certains secteurs sera un des enjeux majeurs des dix prochaines annĂ©es.

les ForĂȘts et la Changement Climatique

La France s’est fixĂ©e l’objectif de la neutralitĂ© carbone Ă  horizon 2050. Cet objectif, particuliĂšrement ambitieux, ne pourra ĂȘtre atteint sans une forĂȘt gĂ©rĂ©e avec une sylviculture dynamique, diversifiĂ©e dans ses modes de gestion et ses essences. Cela nĂ©cessite un travail de recherche important, de diagnostic des peuplements, de conseils de gestion, de mobilisation de la filiĂšre, depuis les pĂ©piniĂ©ristes jusqu’aux industries pour s’adapter aux nouvelles conditions.

ForĂȘts privĂ©e et publique travaillent ensemble pour :

  • favoriser l’adĂ©quation essence-sol-climat (outils sylvo-climatiques Ă  venir) ;
  • choisir les techniques de prĂ©paration du sol et de renouvellement et innover pour limiter les problĂšmes de sĂ©cheresse et de vĂ©gĂ©tation concurrente ;
  • expĂ©rimenter les provenances ou les essences les plus adaptĂ©es au climat futur ;
  • gĂ©rer de façon dynamique les peuplements

Cette adaptation progressive au changement climatique est fondamentale pour le renouvellement de nos espaces forestiers afin que la forĂȘt joue pleinement son rĂŽle pour atteindre la neutralitĂ© carbone en gĂ©rer de façon dynamique les peuplements.

les Dégùts de Gibiers

Pour garantir un bon renouvellement de la forĂȘt, le rĂ©tablissement de l’équilibre forĂȘt-gibier est indispensable. Actuellement, les dĂ©gĂąts en forĂȘt dus au gibier augmentent toujours et les acteurs de la filiĂšre tirent la sonnette d’alarme : ils demandent davantage de prĂ©lĂšvements au monde de la chasse, alors qu’actuellement les populations de cerfs, de chevreuils et de sangliers poursuivent inexorablement leur dĂ©veloppement.

Pourquoi Investir dans la ForĂȘt ?

Un Placement de Long Terme, Tangible et Durable

Investir indirectement dans un actif rĂ©el, qui prĂ©sente un couple risque/rendement diffĂ©rent des autres investissements et dĂ©corrĂ©lĂ© des marchĂ©s financiers ; des assurances tempĂȘte/incendie (ces assurances sont partielles et le risque phytosanitaire ne peut ĂȘtre assurĂ©). Une exploitation durable s’appuyant sur les compĂ©tences techniques de gestionnaires forestiers sĂ©lectionnĂ©s ; des revenus de coupes de bois distribuĂ©s en dividendes. La valeur de part Ă©volue avec le marchĂ© des ForĂȘts et la pousse des arbres non rĂ©coltĂ©s.

Des Prix en Constante Augmentation

La cartographie ci-dessous illustre le prix de l’hectare de forĂȘt par rĂ©gion en 2023.

Les augmentations de prix entre 2022 et 2023 sont les suivantes :

  • Nord et IDF +7.4%
  • Grand Est +2.9%
  • PACA +1.1%
  • Sud-Ouest +5.2%
  • Ouest et Bretagne +1.5%
  • Massif Central +6.3%

Défiscaliser et matérialiser une épargne de génération en génération

  • Abattement de 75% sur les Droits de Mutation Ă  Titre Gratuit (DMTG) lors de donations ou de successions, sans plafonnement ni contrainte de lignĂ©e ou de conservation des parts, mais avec un engagement d'exploitation durable sur 30 ans pris par le Groupement Forestier. Cet abatement s'applique sur la quote-part effectivement investie en ForĂȘt.
  • ExonĂ©ration ImpĂŽt sur la Fortune ImmobiliĂšre (IFI), sans limite de montant, sous condition de dĂ©tention de moins de 10% du capital et des droits de vote du GFI.

Disponible à partir de 1000€

  • LiquiditĂ© organisĂ©e (mais non garantie) avec un mĂ©canisme de retrait/souscription ; la liquiditĂ© est fonction des demandes de souscription ou d'acquisition de parts enregistrĂ©es par le GĂ©rant, et de la trĂ©sorerie disponible du GFI. Aucune garantie ne peut ĂȘtre apportĂ©e sur le dĂ©lai de revente des parts ou sur le prix de cession.

đŸ§Ÿ Avantages Fiscaux des Groupements Forestiers d'Investissement (GFI)

Investir dans une forĂȘt ou un Groupement Forestier ne se rĂ©sume pas aux avantages fiscaux. Il faut nĂ©anmoins les examiner avec attention pour optimiser son investissement. Tout d'horizon des principales exonĂ©rations et conditions Ă  remplir pour les obtenir.

Tous les experts vous le diront, il faut se garder d'investir dans une forĂȘt ou un groupement forestier pour des raisons uniquement fiscales. Ce placement a suffisamment d'autres atouts intrinsĂšques en terme de durabilitĂ©, de diversification, ou de prĂ©servation patrimoniale Ă  travers les gĂ©nĂ©rations. Les investisseurs institutionnels n'accĂšdent d'ailleurs pas aux avantages fiscaux spĂ©cifiques des forĂȘts. Cela ne les empĂȘche pas d'ĂȘtre trĂšs prĂ©sent sur la classe d'actifs des forĂȘts.

NĂ©anmoins, cette dimension constitue une cerise sur le gateau Ă  ne pas nĂ©gliger et intĂ©grer dans son raisonnement d'allocation. Ces avantages sont de 3 ordres et le plus souvent conditionnĂ©s Ă  la rĂ©alisation d'un Plan Simple de Gestion (PSG) des forĂȘts, indispensable pour les massifs de plus de 20 hectares. Il s'agit d'un document technique et rĂ©glementaire qui dĂ©finit les actions Ă  entreprendre pour la gestion durable d'une forĂȘt privĂ©e.

Si les avantages sont cumulables en thĂ©orie, les fonds sont dans la pratique ciblĂ©s sur l'un ou l'autre en fonction de certains critĂšres, comme la taille ou la nature des investissements. Il existe deux grandes familles de GFI, les fonds Ă  vocation de transmission et les fonds dits IR-PME qui offrent des avantages immĂ©diats et peuvent ĂȘtre intĂ©grĂ©s, une fois les fonds collectĂ©s, Ă  un fonds de transmission pour en assurer la liquiditĂ©.

Réduction de l'ImpÎt sur le Revenu (IR-PME)

Un GFI (Groupement Forestier d'Investissement) est assimilé à une PME. Et à ce titre, il est éligible à la réduction d'impÎt IR-PME sur le revenu pour souscription au capital d'une société.

Le montant de la Réduction d'ImpÎt sur le Revenu est égal à 18% des versements effectués pour l'acquisition de parcelles forestiÚres ou de parts de groupements forestiers (GFI). Il existe néamoins une double limitation :

  • la limite de souscription est fixĂ©e Ă  50.000 euros pour un cĂ©libataire et 100.000 euros pour un couple, soit une rĂ©duction d'impĂŽts maximale de 9.000€ ou 18.000€
  • Cette rĂ©duction est soumise au plafonnement annuel global des niches fiscales de 10.000 euros par an

Toutefois, ce report est possible pendant 4 ans en cas d'excédent du plafonnement de la niche fiscale.

En contrepartie, vos parts sont bloquées pendant une durée minimale de 5 ans 1/2 à 7 ans (Condition de durée de blocage : jusqu'au 31 décembre de la cinquiÚme année suivant celle de la souscription) et vous prenez un risque de perte en capital.

Cette rĂ©duction est aussi conditionnĂ©e Ă  certaines limites, comme la part du capital et des droits de vote dĂ©tenus par le contribuable dans le groupement et l'encours du GFI en lui-mĂȘme. Les sociĂ©tĂ©s de gestion crĂ©ent de nouveaux fonds une fois le seuil atteint, de façon Ă  prĂ©server l'avantage fiscal des souscripteurs.

🧐 Exemple : un couple affiche un Taux Marginal d'Imposition de 11%. S'ils effectuent un versement volontaire de 10.000€ sur un Plan Epargne Retraite individuel (PERin), la "rĂ©duction d'impĂŽts" en annĂ©e N+1 est de 10.000€ x 11% = 1100€, et ce capital sera imposable lors de la sortie du PER. En revanche, s'ils investissement dans un Groupement Forestier d'Investissements (GFI) Ă  hauteur de 10.000€, la rĂ©duction d'impĂŽt en annĂ©e N+1 est de 10.000€ x 18% = 1800€, soit quasiment 2 fois plus, et sans mĂ©canisme de report d'impĂŽts.

Transmission : 75% d'abattement sur les droits de donation et de succession (DMTG)

Abattement de 75% des droits de transmission Ă  titre gratuit (DMTG) lors de donations ou de successions, sans limite de montant. Cet abattement s'applique sur la valeur des forĂȘts françaises dĂ©tenues par le Groupement, et non sur la trĂ©sorerie. La sociĂ©tĂ© de gestion ne garantit pas le taux d'investissement en forĂȘt. En revanche, le Groupement Forestier d'Investissements (GFI) va prendre un engagement de gestion durable des forĂȘts pendant 30 ans - mise en place d'un Plan Simple de Gestion (PSG) conformĂ©ment au Code Forestier.

Pour un savoir plus sur les abattements liés aux certificats Monichon, cliquer ici.

🧐 Exemple : un couple souhaite donner un bien immobilier d'une valeur de 400.000€ Ă  leur enfant. AprĂšs abattement de 100.000€, les droits de donation s'Ă©lĂšvent Ă  58.194€, soit 14% de la valeur du bien transmis. Si le couple avait vendu au prĂ©alable ce bien immobilier pour rĂ©investir le fruit de la vente dans un GFI, la donation de parts auraient Ă©tĂ© Ă©ligibles Ă  l'abattement de 75%, rĂ©duisant donc les droits de donations Ă  zero.

Exonération Totale de l'ImpÎt sur la fortune immobiliÚre (IFI)

Les parts de groupements forestiers sont exonĂ©rĂ©s d'IFI, dont le seuil de dĂ©clenchement correspond Ă  un patrimoine net taxable de 1.3 m€. ExonĂ©ration Ă  100% d'ImpĂŽt sur la Fortune ImmobiliĂšre (IFI), sans limite de montant ou de durĂ©e, l'investissement sort tout simplement du calcul de l'assiette taxable Ă  l'ImpĂŽt sur la Fortune ImmobiliĂšre, sous condition de dĂ©tenir moins de 10% des parts et des droits de vote du Groupement Forestier (en contrepartie d'un risque de perte en capital).

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